Michelangelo
Buonarroti
Sculpteur, peintre, architecte, et poète Michel-Ange est l'une
des plus grandes figures de la Renaissance. Ils est le fils de Ludovico
Buonarroti Simoni, maire de Caprese, près d'Arezzo.¨Il aurait
dû être diplomate, mais son talent précoce de dessinateur
en décide autrement. Elève du peintre Ghilandaio, le jeune
prodige se fait rapidement un nom à Florence comme sculpteur et
peintre.
Alors qu'il n'a même pas 30 ans, sa notoriété est
telle qu'il est amené, en 1504, à travailler avec un artiste
de 23 ans son aîné, qui est en autre son ennemi mortel, Léonard
De Vinci. En 1505, le pape Jules II l'appelle à Rome afin qu'il
sculpte son tombeau. Mais le souverain pontife abandonne ce projet. Il
sera plus tard menacé d'ex- communication par Jules II parce qu'il
l'avait irrité. Pourtant, il est profondément chrétien,
même si la religion ne lui apporte souvent qu'inquiétude
et tourment. Jules II pensait déjà sans doute à Michel-Ange
pour peindre les fresques du plafond de la chapelle Sixtine.
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En 1508,
le pape Jules II confie à Michel-Ange la tâche sans importance
de décorer le plafond de la chapelle Sixtine ornée au
16ème siècle d'un ciel étoilé.
Jusqu'au
31 octobre 1512, Michel-Ange peint 300 personnages sur la voûte.
Sur le plafond lui-même, il peint neuf compartiments inspirés
de la Genèse ( premier livre écrit de la Bible présentant
la création du monde et les premiers épisodes de la vie
des Hébreux).
La
technique utilisée par Michel-Ange est celle de la véritable
fresque, comme Giotto à la chapelle de l'Aréna à
Padoue. La peinture est appliquée sur l'enduit frais.
On utilise des couleurs délayées à l'eau. Il faut
peindre rapidement. La technique demande beaucoup d'aisance: il y a des
risques de moisissures et le mur doit rester mouillé tout le temps
de la peinture; mais Michel-Ange peint tout seul sur son échafaudage.
Avant de peindre, il a exécuté près de 300 dessins
préliminaires pour ce plafond. Agrandis et transformés en
cartons, les dessins définitifs ont été transférés
sur le plafond.
Les
personnages sont colossaux. Adam, étendu sur la terre tend le bras
vers Dieu.
Dieu, lui, au-dessus plane dans l'espace entouré des anges dans
un immense manteau rouge, ce personnage que Michel-Ange a terminé
avant de s'interrompre six mois en 1510-1511, semble désuet et
rigide par rapport aux autres.
Adam et Dieu occupent à peu près le même espace. Le
centre du tableau est occupé par leurs mains.
Ces
deux personnages paraissent tous deux opposés
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Adam
est entouré de couleurs froides, Dieu de couleurs chaudes.
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Adam
est immobile, Dieu est en mouvement.
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Adam
est nu, Dieu est habillé.
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Adam
est seul, Dieu est entouré d'anges.
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Adam
à la main presque affaissée, tandis que Dieu, fait un
geste volontaire, signe de sa force divine.
En
ce qui concerne ces mains, bien que Michel-Ange ait accepté de
peindre le plafond de la chapelle, il se considérait comme un
sculpteur.
Ses personnages sont conçus comme des sculptures. Ses mains sont
une synthèse de ses études de la forme humaine et un exemple
de l'idéalisation de la sculpture antique.
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C'est une statue colossale, en marbre, de 4,10 m. de haut. Elle représente
un homme nu, fort, musclé. On a dit que c'était le premier
grand nu masculin. Il est debout appuyé sur sa jambe droite, le
bras et la main droite restent passifs. Le bras gauche est élevé
et replié. Le regard est droit, tendu.
Ce
David n'est pas un enfant, le sculpteur montre les détails anatomiques,
les muscles, les veines, tout ce qui suggère la puissance. Le contraste
entre les deux côtés correspond à une distinction
morale :
le côté droit est sous la protection divine,
le côté gauche est exposé au mal.
Ici, le côté droit au repos exprime la force potentielle
d'un David avant l'action ébauchée par le geste du bras
et de la main gauche qui tient l'arrière de la fronde.
David
apparaît alors comme l'incarnation de la force et de la colère,
deux vertus civiques pour les humanistes florentins. La force est la qualité
première du citoyen guerrier, la colère augmente le courage
du guerrier
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